dimanche 13 mai 2012

Heidelberg


J'y suis venu pour la première fois avec mes parents, en visite chez mes grands-parents maternels. J'avais 5 – 6 ans, c'était donc juste après la guerre, en 1947 ou 48.
Nous apportions des kilos de café en grains, denrée devenue introuvable. Les stigmates de la guerre étaient visibles, bien que Heidelberg ait peu souffert des bombardements. Mannheim par contre, ville industrielle avait été très touchée. Nous traversions des quartiers entiers de maisons en ruine. Heidelberg était le Head-Quartier des Américains. Ils avaient construit une ville dans les faubourgs. Plusieurs milliers de familles y résidaient. On voyait beaucoup de soldats noirs et des grands bus kaki sillonnaient la ville. Depuis l'appartement des mes grands-parents, sur le balcon qui donnait dans la cour, nous observions, ma sœur et moi, de gros rats qui courraient. Ce sont les souvenirs que je garde de ma première visite. Ces souvenirs de gamin me font sourire aujourd'hui, mais ce sont ceux qui m'ont frappés à l'époque. J'y suis retourné 3 ou 4 fois, la dernière en 1964, avec Liliane, alors que nous n'étions pas encore mariés. 
Ce matin, nous sommes partis à 10 heures pour le "Philosophenweg". Il s'agit d'un chemin très ancien, qui longe le Neckar, mais sur les hauteurs, en face de la ville. De là-haut, à plusieurs reprises, on a une vue étendue sur la Vieille Ville, le Château et le Vieux-Pont. On y croise de nombreux joggers, des chiens et leurs maîtres, et aujourd'hui beaucoup de touristes.


Heidelberg depuis le "Philosophenweg"






Le retour s'effectue par les quais du Neckar, après une descente vertigineuse par un sentier abrupte. Nos articulations en prennent un méchant coup. Zaboo a fait le trajet trois fois au galop.




Le Vieux-Pont et la Cathédrale




Nous traversons le Vieux-Pont pour rejoindre la zone piétonne.


La Hauptstrasse (rue Principale), devenue zone piétonne

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Les montagnes dont je ne savais pas les noms sont Bauland et Kraichgau. Bonne nuit les Amis.