samedi 30 juin 2012

hello les blogueurs !

Hello les blogueurs,
Notre capitaine fait chaque jour des progrès en vue d'une totale guérison. Certains jours sont meilleurs que d'autres et tout ne va pas tout seul. Mais je n'entrerai pas dans les détails. L'important c'est que le pire est maintenant derrière nous. Et de ce fait je peux vous conter un épisode de notre aventure.
Souvenez-vous que nous sommes rentrés d'urgence d'Epinal avec... notre voiture de location, une citroën dotée d'une boîte automatique spéciale : elle réfléchit un moment avant d'emballer le moteur pour finalement enclencher une autre vitesse. Bref, faut s'y habituer ! Mais peu importe. Il fallait rapatrier cette citroën dans son pays d'origine. Et c'est moi qui ai reçu cette mission délicate. Le samedi 23, j'abandonne Zaboo aux bons soins du capitaine, qui lui, ne doit pas faire de folies avant son opération, et je m'aventure à travers le Jura puis la Franche Comté jusqu'à Epinal que j'atteins après 5 bonnes heures de route.
Je retrouve les bateaux bloqués dans le port, et Malibu qui m'attend. Je vais pouvoir passer une bonne nuit à bord.
Pour mon voyage de retour, Francis avait découvert une solution géniale : le convoiturage. Un site internet français nous propose toutes sortes de possibilités de voyager avec des conducteurs qui rentabilisent ainsi leurs déplacements privés. (Il faut dire que les trains, au départ d'Epinal, ne se précipitent pas en direction de Genève ! Il faut compter une journée pleine pour atteindre la Suisse.) Par contre, le convoiturage nous offre une voiture au départ d'Epinal qui se rend à Chambéry via Lyon le dimanche 24. C'est presque parfait. Il s'agit d'une Ford conduite par Adeline, jeune personne de 22 ans, départ 15h gare d'Epinal. Banco. On prend. 35 euros. Vraiment pas cher !
Toujours par internet, on s'arrange avec Adeline pour qu'elle me dépose au péage de Mâcon et là, je trouverai Anita et Francis.
Samedi soir, téléphone qui annonce qu'Adeline se fait remplacer par son mari. ??? Bizarre, bizarre. Francis panique un peu... et je ne suis pas rassurée. Qu'est-ce que ça cache ? Bref, on verra.
 Dimanche, je me fais accompagner par Dieter, le très sympathique propriétaire d'un bateau suisse avec qui je dois parler allemand !! On attend devant la gare et on voit arriver la Ford et son conducteur... très bronzé, il est carrément noir ! Vêtu d'un training blanc décoré de dessins de toutes les couleurs, on ne peut pas le rater. Hum, ça se complique. Je décide de le passer à la question. "Y a-t-il d'autres passagers ? Conduisez-vous prudemment ? Quelles haltes faites-vous ? " Dieter, qui ne comprend pas un mot, est un peu perplexe. Bon, courageuse et téméraire, je décide d'embarquer après avoir embrassé Dieter !
Je m'installe donc à l'arrière, comme dans un taxi.
Cédric, le noir, est un peu nerveux (...à cause de mon interrogatoire !), et commence à poser les questions "clé" : Où j'habite, quel est mon job (!!!??) etc. Peu à peu l'atmosphère se détend. Il rejoint Chambéry où il travaille comme informaticien. Il conduit correctement, ouf.
Première halte : Besançon-gare, où nous prenons livraison de Jessica. Mignonne jeune fille au short très court, chemisette avec une épaule nue, gros sac et accent espagnol. Elle est née au Venezuela, de mère espagnole, est étudiante et complètement à l'aise avec le chauffeur qu'elle ne connaissait pas une minute avant. Tout paraît normal. Elle est habituée à ce genre de transport. Elle s'installe à côté du pilote après que nous soyons allés tous trois profiter des toilettes de la gare ! Je vis cette expérience comme un film ! C'est finalement très sympa et surtout pratique. La conversation se poursuit à l'avant du véhicule, car l'accent du noir, plus l'accent espagnol, plus le bruit du moteur, ça devient fatiguant.
Jessica va descendre à Lyon, et Cédric y trouvera une autre passagère pour Chambéry. Tout cela fonctionne très bien. N'hésitez pas à avoir recours au convoiturage !

http://covoiturage.fr

Au péage de Mâcon, Francis, Anita et Zaboo m'attendaient.
Quant à Cédric, il n'avait sans doute jamais transporté une mamy de ce genre !      

vendredi 29 juin 2012

Impressions d'un naufragé volontaire


Ce fut une première pour moi. L'univers hospitalier restait une grande nébuleuse aux odeurs de désinfectant et mes seules incursions consistaient à, rarement, visiter un proche. Toujours avec un certain malaise, ne sachant pas si ces visites étaient réellement bénéfiques pour le visité, mais sûrement déstabilisantes pour le visiteur. 
Et puis la machine s'est mise en route. Comme mon cas portait l'étiquette "urgence", j'ai échappé à plusieurs préliminaires, et c'est tant mieux. Dans la seule journée de lundi, une foule d'examens réclamés par le chirurgien, comme analyse de sang, radio des poumons, scanner de l'abdomen pour localiser avec précision ce foutu anévrisme et surtout artériographie du coeur pour vérifier l'état  des artères périphériques irriguant ce dernier. C'est l'examen le plus impressionnant. On reste parfaitement conscient et l'on assiste à tout le processus. Une sorte de canule est introduite au niveau du poignet. Elle est "poussée" jusque dans la région du coeur, et son trajet est suivi en "live" ,aux rayons X, sur un écran grand format. Lorsqu'elle est en place, de faibles injections d'un produit de contraste dessine tous le réseau qui irrigue le coeur. C'est très impressionnant! Cet examen a pour but de vérifier la santé du réseau des artères coronaires. Lors de l'intervention proprement dite, le coeur sera sollicité à plusieurs reprises, et il est important de s'assurer qu'il supportera ces minichocs. Si l'on constate des rétrécissements dus au cholestérol par exemple, une autre solutions chirurgicale est choisie: Pose d'un stent. C'est une prothèse introduite par l'artère fémorale, sans avoir besoin d'ouvrir. C'est comme si on réparait un pneu de vélo en introduisant un tronçon de tuyau par la valve! Comme tous les examens étaient bons, le chirurgien a choisi l'intervention "lourde". A l'exception du choc opératoire, cette pratique offre beaucoup de sécurité; grande expérience puisque pratiquée depuis plusieurs dizaines d'années, absence de rejet, longévité, peu de complications, etc…
Donc mardi, départ pour la salle d'opération. Je n'ai pas de souvenir de cette journée. Les somnifères pris pendant la nuit, et les tranquillisants administrés avant l'anesthésie ont tissés un grand voile nuageux dont j'ai émergé quand tout était fini!
Le chirurgien m'apprend que tout s'est bien passé, et qu'une des parois de l'anévrisme était fine comme du papier à cigarette!
Au début, pas de problème: l'anesthésie péridurale qui est maintenue 48 heures nous protège de toutes douleurs. C'est presque euphorisant de constater qu'un si grand bouleversement dans l'ordonnance des organes du ventre ne provoque pas plus d'effet. La photo prise en salle de réveil démontre bien cette phase d'euphorie.
En bonne compagnie aux soins intensifs












Après, ça se gâte. On ne prolonge pas l'anesthésie péridurale au delà de la phase de réveil aux soins intensifs pour des raisons techniques et médicales. Il est urgent d'exiger de l'organisme qu'il reprenne la direction des opérations sans artifices.  Les intestins, qui ont été fortement perturbés doivent retrouver leur place et le transit doit redémarrer.
La nuit qui a suivi (hier) a été vraiment très pénible. Des maux de ventre à hurler et aucun répit. Heureusement que des médicaments apaisent les phases aigües, mais l'effet est limité dans le temps et certains d'entre eux, à base de morphine, ne peuvent pas être administrés indéfiniment. Ils provoquent une paresse des intestins, soit exactement l'effet inverse recherché. Il faut donc serrer les dents et attendre.
Dès 1h30 ce matin, j'ai ressenti nettement la diminutions de la douleur et j'ai compris que le pic était passé. Voilà, c'est pas très poétique, en regard des histoires de bateaux et de loutres, mais j'ai ressenti la nécessité de jouer le jeu du "ressenti" comme je l'ai fait jusqu'à présent.
Si tout se passe bien, nous serons en mesure de poursuivre notre voyage début août. 

mardi 26 juin 2012

news du capitaine

Mardi 26 juin
Après une journée d'examens, les résultats se sont révélés excellents et le capitaine  a été déclaré bon pour l'opération.  Celle-ci a été effectuée aujourd'hui avec succès et notre capitaine se trouve actuellement  en réanimation. Il est très courageux de se lancer dans cette nouvelle aventure alors qu'il était en pleine forme. Mais il y va de la survie ! Un important anévrisme de l'aorte au niveau abdominal a été remplacé par un tuyau tout neuf. Francis ne désire pas de visites ni de téléphones pendant un certain temps. Je vous tiendrai au courant sur le blog. A bientôt. Liliane et Zaboo

vendredi 22 juin 2012

Quelques explications:


La décision d'interrompre notre voyage a été motivée par le résultat d'un examen cardiologique effectué lundi à Epinal. Ce dernier a révélé un problème nécessitant une opération urgente.
Je rentre donc lundi à l'hôpital à Genève afin de régler ce problème.
Des nouvelles suivront.
Francis

lundi 18 juin 2012

Epinal (suite et fin)

Bonjour à tous,
L'aventure s'arrêtera là pour cette fois.
Nous rentrons à Genève demain mardi.
Explications suivront
Francis & Liliane + Zaboo

Epinal (suite)


Samedi 16 juin

Visite de la halle couverte. C'est un vrai marché à la française. Poissons frais, légumes du pays, spécialités et tout et tout.
De retour au bateau nous prenons congé de la péniche qui était devant nous. Ce sont des Suisses qui vivent depuis 10 ans sur leur bateau. Je regrette qu'ils partent déjà car j'aurais bien voulu en apprendre d'avantage sur eux. Ils vont à Namur. Ils sont vite remplacés par un bateau "Linssen" qui s'appelle "Nicadi". Nous entrons en conversation. Ils sont Suisses aussi et bien embêtés d'être bloqués ici. La dame doit impérativement rentrer à la maison rapidement. Leur voiture est à Port-sur-Saône (85km). Je propose de les y conduire et ils sont ravis. Ils reviennent avec une bouteille de champ et nous les invitons à la partager ce soir à bord de Malibu. Seule Monika va rentrer en Suisse, et Dieter restera à bord le temps que le canal soit réparé. Voilà, peu à peu des liens se tissent…

Dimanche 17 juin
Voyage en voiture à Port-Sur-Saône pour déposer Monika et crochet à Langres pour voir le gite du bauf à Anita. Ils ne sont pas là, mais nous pouvons voir, à côté,    la maison qui fait craquer Tita. Hum… il y a du travail… et pas seulement dans le jardin…


vendredi 15 juin 2012

Ecluse 23, versant Saône


Vendredi 15 juin 2012
Nous nous sommes rendus ce matin à l'écluse 23 "Usine de Thunimont" pour constater les dégâts. Les blocs du bajoyer rive gauche sont descellés sur 2 m2 environ. Il est évident que l'utilisation de l'écluse n'est plus possible sans des risques sérieux d'effondrement.
Un bajoyer bien malade...



Par contre, ce qui nous a surpris, c'est de voir que 5 jours après l'accident, à l'exception de quelques barrières de sécurité et une barge au fond de l'écluse, personne ne travaillait à la réfection de ce mur. Nous retournerons sur place vendredi prochain pour constater l'avancement des travaux. Nous doutons cependant qu'à ce rythme, le canal puisse réouvrir d'ici 2 à 3 semaines, comme annoncé par VNF. Renseignements pris, il ne s'agit pas d'un effondrement provoqué par le choc d'un bateau. C'est donc uniquement l'état de vétusté général qui est responsable. En fonction de ce que nous avons pu observer ailleurs, nous ne sommes pas à l'abri d'un nouveau pépin.

jeudi 14 juin 2012

Un Canal, des Canaux...


Un Canal, des Canaux en piteux état…
Les récents événements l'attestent, l'état du canal des Voges est alarmant. Je voulais d'ailleurs déjà en parler, mais j'ai été pris de vitesse!
A commencer par le canal lui-même, bordé souvent par des palplanches plantées Dieu seul sait quand, mais qui présentent des signes évidents de fatigue. La partie située près de la surface de l'eau est complètement ravagée par la rouille. La pression de l'eau et les vagues provoquées par les bateaux grignotent consciencieusement le métal, si bien qu'il disparait complètement.
Dans les écluses, ce n'est pas mieux. Par rapport à notre dernier passage, il y a 19 ans, les écluses ont été rehaussées de 40 cm. environ. J'avais le souvenir d'écluses débordantes, dans lesquelles le bateau était difficile à maintenir, où les pare-battages (ces bouées rondes ou en forme d'olives destinées à protéger la coque) étaient inneficaces puisque flottants à la surface. Nous avons pallié à ce problème en adoptant des pare-battages plongeants, qui se maintiennent moitié hors de l'eau, moitié dans l'eau. Mais cette fois, grâce à la rehausse des bajoyers (c'est le bord des écluses), cette précaution n'est plus nécessaire. Mais le problème est maintenant dans la structure mêmes des bajoyers, construits à l'origine avec des blocs de pierre locale, et remplacés par des parpaings ou même des briques… Inutile de vous préciser que l'état de ces murs est inquiétant, et je ne suis pas étonné que le choc d'une péniche chargée puisse démolir ces assemblages branlants.

Des parpaings mangés par le temps

Un bajoyer en patchwork
Et des palplanches à trous-trous

VNF intervient donc au fur et à mesure des accidents. Une réelle politique d'entretien n'existe pas, faute de moyens. Et la crise ne va pas arranger les choses. Ce sera tout pour aujourd'hui.

Epinal, enfin!


Jeudi 14
Comme la météo l'a annoncé, le soleil est revenu, et la température grimpe lentement. Nous partons à 8h30 destination VNF Golbey (Faubourg d'Epinal) où VNF est d'accord de nous garder le bateau si il n'y a plus de place à Epinal. Seul ennui, c'est que nous sommes stoppé 3 écluses avant Golbey par un employé VNF qui nous annonce des travaux sur les portes de l'écluse suivante. Il nous conseille de rester attaché et d'attendre son GO. Il est 10h30, c'est donc encore un obstacle à franchir avant Epinal où nous n'arriverons donc jamais?
La nuit a porté conseil. Nous avons décidé de laisser le bateau sur place (Golbey ou Epinal) et de louer une voiture. Nous irons constater sur place les dégâts à l'écluse 22 (versant Sâone) pour se faire une idée de la durée des travaux et par la même occasion écrire un petit reportage pour "Fluvial" sur cet accident. Ensuite nous aviserons, mais avec une voiture d'autres possibilités s'offrent à nous, et nous en reparlerons.
Cette fois nous sommes posés à Epinal. Une des dernières places disponibles!

Le Port d'Epinal

Nous louons une voiture comme prévu, aussi une des dernières disponibles car d'autres plaisanciers bloqués ont eu la même idée!  

La nuit porte-conseil...


Jeudi 14
Comme la météo l'a annoncé, le soleil est revenu, et la température grimpe lentement. Nous partons à 8h30 destination VNF Golbey (Faubourg d'Epinal) où VNF est d'accord de nous garder le bateau si il n'y a plus de place à Epinal. Seul ennui, c'est que nous sommes stoppé 3 écluses avant Golbey par un employé VNF qui nous annonce des travaux sur les portes de l'écluse suivante. Il nous conseille de rester attaché et d'attendre son GO. Il est 10h30, c'est donc encore un obstacle à franchir avant Epinal où nous n'arriverons donc jamais?
La nuit a porté conseil. Nous avons décidé de laisser le bateau sur place (Golbey ou Epinal) et de louer une voiture. Nous irons constater sur place les dégâts à l'écluse 22 (versant Sâone) pour se faire une idée de la durée des travaux et par la même occasion écrire un petit reportage pour "Fluvial" sur cet accident. Ensuite nous aviserons, mais avec une voiture d'autres possibilités s'offrent à nous, et nous en reparlerons.

mercredi 13 juin 2012

Une écluse s'effondre...


Mercredi 13 juin
Nous avançons direction Epinal. Sommes à Thaon-les-Voges et apprenons qu'une écluse s'est effondrée à la suite d'une erreur de manoeuvre d'une péniche chargée! Les travaux d'assainissements doivent durer de 2 à 3 semaines! Nous voilà donc bloqués à la hauteur d'Epinal.
C'est le genre d'accident toujours possible sur un réseau vieillissant.
3 possibilités s'offrent à nous :
- Demi-tour et retour à Strasbourg pour rentrer par le même chemin que l'année dernière.
- Attendre ici 3 semaines.
- Laisser le bateau ici, rentrer à Genève, et revenir quand la situation sera normalisée.
Nous décidons de laisser passer la nuit, qui, nous l'espérons, porte conseil.
Si vous avez une idée, c'est le moment de nous la proposer.
Francis, Liliane + Zaboo

mardi 12 juin 2012

Charmes s/Moselle



Le Port de Charmes côté route

Le Port de Charmes avec en beige le bateau de M. Pottu!
Coucou, ici le mousse …ou la mousse qui aimerait vous dire la raison pour laquelle on s'est arrêté à Neuvillier : j'avais le souvenir d'un château et d'une ferme fortifiée qui semblaient dater du Moyen Age ! Très excitée à l'idée de retrouver ces vieilles pierres, je n'ai découvert que des murs branlants, des fenêtres éventrées, des déchet encombrants et des visages hostiles ! Tout cela cadre parfaitement avec l'état du canal des Vosges : portes d'écluses et bajoyers perméables, rives aux palplanches rouillées, cassées ou effondrées, végétation envahissant peu à peu le canal, maisons d'écluses saccagées, un bien triste spectacle ! C'est d'autant plus frappant après un passage en Allemagne où tout est impeccable. Mais la nature est magnifique, les oiseaux chantent sous la pluie  et les hérons nous regardent passer avec intérêt.
Mardi 12, partons sous une pluie insistante. Mousse a revêtu sa tenue de combat : salopettes de gala, casquette et pèlerine à capuchon. Armée de ma gaffe, je dois faire glisser la grande amarre (aujourd'hui lourde car mouillée) autour d'un bollard placé 4m plus haut et parfois invisible depuis le bateau. Mais j'ai décidé que c'était possible et ainsi pas besoin de quitter Malibu en grimpant à l'échelle moussue et glissante des écluses. L'arrivée à Charme (tiens, la pluie a cessé !) se passe sous les regards insistants de 2 Néérlandais installés dans des fauteuils sur le pont de leur bateau. Pas un geste, pas un mot, pas le moindre sourire, on doit les déranger. Pas besoin de votre aide, M. et Mme Pottu, on se débrouille très bien tout seul. Zaboo saute à terre et, attirée par leur charme, s'en va poser son numéro 2 à côté de leur bateau. La tête de M. Pottu !!! Il allait ouvrir enfin la bouche quand Francis a sorti son petit sac à surprises pour la récolte.



Monsieur Pottu
Charmes est une étape prisée autant par les bateaux que par les camping-cars. Pas loin de 50 vaisseaux routiers sont garés près du port!

lundi 11 juin 2012

Lundi 14 juin


Il nous reste 4 écluses descendantes pour atteindre le Canal des Voges. Je venais de déclarer que le système des télécommandes était au point, quand "crac", la pénultième écluse est bloquée, et la dernière est "rouge-rouge". (Ce qui signifie "en panne") Nous téléphonons à la centrale de Nancy qui déclare nous envoyer quelqu'un immédiatement. Entre-temps la pénultième se débloque et nous la passons. Quant à la dernière toujours "rouge-rouge", nous attendons Monsieur VNF. Le voilà justement. Il nous fait signe de pénétrer dans l'écluse malgré les feux rouges, et nous écluse manuellement. C'est un obstacle sous-marin qui bloque l'ouverture d'une des portes. Seule l'intervention d'un plongeur pourra remettre l'écluse en service automatique. Nous avons été tellement occupés par cet incident que nous n'avons pas pensé à prendre des photos! On est vraiment des nazes…
Nous voilà maintenant enfin sur le Canal des Voges, direction le Sud. Nous croisons un bateau avec pavillon américain! C'est vraiment rare.
A-t-il traversé l'Atlantique? Question idiote, puisque nous avons bien un Pavillon britannique et que nous n'avons jamais traversé le Channel!

Le Canal des Voges qui se prend pour l'Amazone...

Halte pour la nuit après l'écluse 40
Nous décidons de passer la nuit après l'écluse 40. (Il nous en restera donc 39 montantes et 46 descendantes pour atteindre Corre sur la Hte Saône. Nous nous rendons à pied à Neuvillier-sur-Moselle, village déjà visité en 1993, lors de la croisière des 50 ans pour ceux qui s'en souviennent. Le village est traversé par une nationale bruyante. Les camions de 40 tonnes se succèdent et font trembler les murs. Sinon le village est mort: 3 maisons sur 4 sont inhabitées et délabrées. Plus aucun commerce, alors qu'il y avait à l'époque épicerie, boulangerie et restaurant. Ca doit être démoralisant de vivre ici! Demain nous poursuivons notre progression au Sud, et atteindrons Charmes, Thaon-Les-Voges ou peut-être Epinal.

Et les gagnants sont :

Bravo à Micheline et à Mariette pour le Duc de Bar !
Bonne journée à tous

dimanche 10 juin 2012

Dimanche 10 juin


Tour au marché ce matin. Beaux fruits, beaux légumes. Nous décidons finalement de partir car le temps est superbe. Nous nous présentons vers 11h30 devant le canal de l'évitement de Nancy. La télécommande fonctionne à merveille. C'est un canal de 10 km et 18 écluses, qui va nous ramener dans la vallée de la Moselle, canalisée cette fois. C'est l'ancien Canal de l'Est branche Sud, qu'on appelle maintenant Canal des Voges. Il mène de Corre (Hte Saône) à Toul. Vous suivez? Je comprends que, sans les cartes spéciales canaux, c'est difficile, car sur les cartes routières ou même Googlemap, les canaux navigables sont à peine visibles! Je vous donne donc les grands axes de notre trajet avec les villes:
Nancy - Neuves-Maisons - Epinal - Corre - Port-sur-Saône - Gray - St-Jean-de-Losne - Châlon - Tournus.


Embranchement de Nancy. La gaffe à l'avant, c'est une jauge pour la hauteur de notre taud. Si la gaffe passe, ça passe.

Croisement sur le Canal



Un passage étroit où le croisement est impossible.

Le Quizz No 4 semble difficile. Je vous laisse encore un peu chercher. Un indice? Le nom qui manque est un cours d'eau que nous avons touché.
Nous sommes amarrés en pleine nature, en attendant les orages annoncés et qui ne viennent pas. Demain risque d'être un peu mouillé.
Merci pour vos mails, nous sommes heureux d'être suivis en pensée par autant d'amis.
Francis & Liliane + Zaboo
Zab a pour la première fois sauté hors du bateau à une écluse! Il est vrai qu'un imbécile qui regardait l'éclusage, l'avait sifflée un peu comme je fais moi. Mais quand même, ça ne se fait pas! Nous serons encore plus attentifs désormais.

samedi 9 juin 2012

Nancy (suite)


Et Roger a perdu…
Tant pis. Nous retournons aujourd'hui sur la place Stanislas. Comme il m'est impossible de vous transmettre des photos de tous les bâtiments, je vous envoie un 360° avec en prime Stanislas et Zaboo.(C'est le basset sur la gauche)


Quizz No 4 : Roi de Pologne, Duc de Lorraine et ???


La météo de demain n'est pas terrible. Nous pensons rester un jour de plus à Nancy. Les écluses de la Moselle fermeront demain, mais sans nous. Nancy est sur la Meurthe!

vendredi 8 juin 2012

Quizz No 3

C'est bien 20 rameurs, 1 barreur et 1 tambour!
Bravo Mariette
Bravo René



Nancy


Couvert, mais il ne pleut pas. Arrivons à Nancy vers 13h00. Nous trouvons une place au Port St-Georges, près du Centre-Ville. Le capitaine du port, de retour vers 14h30, nous dit qu'on peut rester à cette place, ouf. Petit tour en ville, Place Stanislas, toujours aussi impressionnante. De retour à 18h00 pour regarder notre Roger se battre avec Djoko.


Zaboo aurait bien sauté dans le bassin!

Qui a copié qui?


jeudi 7 juin 2012

7 juin 2012, toujours sur la Moselle


Jeudi 7
Finalement nous avons dépassé Pont-à-Mousson car nous avions devant nous une péniche qui marchait bien et nous ouvrait la route des écluses.
Sommes finalement à Millery, bled perdu sur un bras de la vieille Moselle. Le guide nous annonçait halte nautique avec toutes les commodités. En réalité, ça se résume à un ponton et c'est tout. Pas un seul commerce, rien. Comme le temps commence à sérieusement se gâter nous décidons d'arrêter les frais ici pour aujourd'hui.
Je passe un coup de fil à VNF (Voies Navigables de France) à Nancy, et apprend que la "déviation de Nancy", petit canal qui nous permettrait de quitter la Moselle demain déjà, est ouvert à partir du 1er juin! C'est une chance, car nous n'aurions plus la pression de la fermeture des écluses à partir du 11 juin, et pourrions nous attarder 1 jour ou 2 à Nancy. Cette déviation a été fermée des années durant, puis réouverte 1 saison seulement, et denouveau fermée! Il s'agit de 10 km et 19 écluses pour relier le Canal Marne-Rhin au Canal des Voges, sans passer par Toul. A vos atlas si vous voulez comprendre. En quittant Metz, nous avons croisé un canot avec quelques pompiers qui s'entraînaient à pagayer!


3ème Quizz : Combien de rameurs sur le canot?
Je suis sadique, car j'ai fait exprès de laisser la photo toute petite!

J'ai désormais une liaison avec ma clé SFR 3G, et je ne suis plus obligé de chasser la connexion hi-fi, youpiii!
Demain Nancy donc
A+

mercredi 6 juin 2012

Metz (Suite et fin)


Renseignements pris, c'est bien le 11 juin que les écluses françaises de la Moselle ferment pour une semaine. Il nous reste 100 km. à parcourir pour sortir de là, à Neuves-Maisons (10 écluses à passer). Nous partons demain pour Pont-à-Moussons (28 km. 2 écluses).
Cet après-midi repos et Roland-Garros. La météo des 4 prochains jours n'est pas terrible.
La Capitainerie de Metz offre un salon équipé de wifi, donc j'en profite au maximum.
Les 3 "Linssen" quittant le port ce matin

Rayon de soleil sur le Port de Metz, au fond le Temple Neuf construit par les Allemands au début du siècle passé. (On dirait Tournus !)

Thionville - Metz


Lundi 4
Arrêt pour la nuit à Thionville. Rien de particulier dans cette ville, mais nous retrouvons l'atmosphère des villes françaises, avec traiteurs et petits restos.
Le Port de Thionville

Mardi 5
Objectif Metz. 30 km, 4 écluses. Tout se passe bien sauf à la quatrième où nous perdons 1 heure et demi. Bon, la moyenne reste correcte.
Entrée de cirque de votre serviteur, qui arrive encore à confondre le rouge et le vert! Ou plutôt à ne pas écouter son mousse qui lui a montré le passage à suivre !!!
Je m'envase! Heureusement à faible allure, ce qui me permets de rectifier la trajectoire et d'éviter d'appeler au secours pour me tirer de là! Nous trouvons facilement une place libre, à côté de 2 bateaux "Linssen" tout neufs. La marque Linssen, très connue et prisée en Hollande, produit des bateaux luxueux. Et dire que c'est la crise..
Je voulais mettre une photo, mais ce matin, plus de Linssen. Ce n'est que partie remise, nous les rencontrerons sûrement plus loin.
Metz, le Port

Mention spéciale pour le port de Metz. Situé en plein centre, dans un parc. Nous décidons d'emblée de rester 2 jours. Visite à la cathédrale Saint-Etienne. Nef époustouflante!
Nous en avons vues beaucoup, mais celle-là mérite vraiment une mention spéciale. Des vitraux extraordinaires, une nef de 8 travées de 42 m. de hauteur (3ème + haute de France après Amiens et Beauvais). A l'entrée, une vierge au sourire énigmatique…

Cathédrale Saint-Etienne - Metz
Impossible de cadrer la totalité, c'est trop haut!!!

La Vierge au sourire énigmatique!

Demain nous poursuivrons nos découvertes.



lundi 4 juin 2012

Et les gagnants sont :

Anita Lopez pour avoir reconnu Goethe
Pierrot pour identifié le nombre d'écluses que vos serviteurs ont passé.

dimanche 3 juin 2012

Waterbilig, Schwebsange (Luxembourg)


Wasserbillig (En français "Au bon marché")
Sommes entrés au Luxembourg cet après-midi. Ca commence à parler français, ouf.
Contact téléphonique avec notre ami Dirk (Notre ami belge exilé au Luxembourg, qui a racheté Loch-Tummel). Il viendra ce soir avec Marie pour une petite bouffe sur Malibu.
Arrivée au Bon Marché.
4444, vous savez ce que c'est? A vous de trouver. Un indice: Demain ça risque d'être 4445.
J'attends vos propositions.

Croisé ce soir sur le ponton notre voisin de bateau Nicolas. C'est un marinier à la retraite, 36 ans de carrière, qui s'est construit un bateau de plaisance. Il a cherché en Hollande une coque acier, et l'a aménagé seul! Le résultat est plaisant: Un bateau splendide de 15 mètres. C'est la revanche d'un marinier, qui toute sa carrière a vu défiler des bateaux de plaisance autour de sa péniche, et qui a voulu s'offrir un superbe yacht pour ses vieux jours. Je crains qu'il ne déchante lorsqu'il aura compris qu'avec un bateau si grand, les problèmes sont aussi très grands! A commencer  par les places dans les ports. Avec nos 14 m. nous avons déjà des difficultés, mais avec 2 m. de plus, ça devient ingérable. Mais son rêve consiste à jeter l'ancre en Méditerranée, et nager autour de son bateau! C'est faisable...


Nicolas's Yacht (30 tonnes)
Sommes arrivés vers 13h00 à Schwebsange, unique pompe à diesel sur la Moselle au Luxembourg. Nous ferons le plein demain-matin (1,20 € le litre!). Lundi nous atteindrons Schengen, et nous quitterons définitivement l'Allemagne et le Luxembourg pour pénétrer en France, espérons avec plus de soleil qu'aujourd'hui. Cet après-midi, repos, TV avec Roland-Garros en alternance avec le Jubile de diamant de La Reine Elisabeth II. On zappe entre le Roi Federer et la Reine d'Angleterre!

Je file à la capitainerie, seul endroit où je peux mettre le blog à jour.

vendredi 1 juin 2012

Bernkastel-Kues

J'ai repêché quand même quelques photos prises à Bernkastel-Kues. Je n'avais pas bu, mais les maisons n'étaient pas toutes droites, je vous le promets!

A bas les voitures!!!


Oh surprise, nous sommes dépassés par une galère romaine!!!
et je n'avais toujours pas bu, je vous le jure!!!
La "Stella Noviomagi", seul le moteur n'est pas d'époque...
Une dernière pour la route?

Bonne nuit les Petits...

Senheim - Bernkastel - Schweich


Le Port de Senheim à l'heure de pipi Zaboo.
Au fond : la Moselle


Nous quittons Senheim tôt (8h45), pipi Zaboo réalisé, sous un ciel plombé. C'est la première journée vraiment moche. Nous décidons d'avancer le plus possible et choisissons
la ville de Bernkastel-Kues (km.130) comme objectif de la journée pluvieuse. C'est quand même 60 km à parcourir (à 9-10km/h.= 6h30) sans compter les écluses, et il y en aura 3. Résultat des courses, 2h30 perdues aux écluses, soit une journée bien remplie.

Nous accostons à un ponton réservé aux client du restaurant "Chez Rosy". Nous irons donc manger ce soir chez Rosy. Pas de wi-fi ici donc je prépare ce texte pour la prochaine occasion. (Les photos d'aujourd'hui sont nulles, car pluvieuses)
Les vignes escarpée de la Moselle

Je reviens sur notre halte d'hier à Senheim. C'était une halte nautique + camping (énorme) surtout fréquenté par des hollandais. Et là, surprise, le wi-fi était installé pour les résidents du camping, mais seulement dans le périmètre de la cafétéria. Pas de problème, je m'installe à la cafète et commence à pianoter. Peu après, 1 gugus, puis 2, puis une nanouse arrivent, ordinateur ou i-pad sous le bras, et s'installent à la table commune. Et voilà que la tonnelle devient centre de communications mondial: skype aux USA, mail aux Pays-Bas, et blog à Bernex! J'ai immédiatement pensé à mon ami Jean-Louis, qui reste fidèle à son papier vergé et sa plume sergent-major chérie. Eh bien, Cher Jean-Louis, bien que tu ne liras pas personnellement ce texte, puisque ton aversion au progrès va jusqu'à refuser de poser les yeux sur un écran, je te garanti qu'il se dégageait de la cafète du camping une poésie nouvelle, dont je n'aurais pas soupçonné l'existence jusqu'à aujourd'hui. Bien sûr chacun était dans son trip, mais tous, et moi le premier, avaient le sentiment de toucher à l'essentiel en conversant avec ceux qu'on aime. Tu me diras qu'une cabine téléphonique aurait fait le même effet… Non, c'était la communion de tous qui dégageait une intensité telle, que ça touchait au spirituel. (Merci Mariette de faire la lecture à ton chéri.)
Jolie maison à acheter pour Anita!
Je relis mon texte d'hier avant de le balancer sur le blog, car ce soir nous avons une liaison. Je vous jure que je n'avais rien fumé…
A+
Francis & Cie